Actualité du cyclisme par JPRIDER

L’UCI World Tour au féminin

En lançant, pour 2016, l’UCI WorldTour féminin qui regroupera 17 événements majeurs à travers le monde, dans la même lignée que le World Tour masculin, le cyclisme des femmes va connaître une nouvelle évolution. Auparavant et depuis 1998, c’est la Coupe du monde de cyclisme féminin qui faisait référence, comprenant chaque année entre six et douze épreuves, qui se déroulaient uniquement sur une journée.

Des changements à l'Eurobike 2016

Pour la 25e édition de l’Eurobike, prévu à la fin de l’été 2016 à Friedrichshafen, en Allemagne, plusieurs modifications ont été annoncées.

Le salon s’étendra du 31 août au 4 septembre 2016, soit un jour de plus pour les journées professionnelles (du mercredi au vendredi) et deux jours désormais accessibles au public (le samedi et le dimanche). Une nouvelle aire de démonstration, la Demo Aera, offrant plus de possibilités d’essais pendant toute la durée du salon, remplace le Demo Day qui était organisé jusqu’à présent un jour avant l’ouverture de l’Eurobike.

Les freins à disque toujours à l'essai

L’Union cycliste internationale (UCI) va continuer à tester l’utilisation des freins à disque sur toute la saison 2016, après les premiers tests menés en août et septembre 2015 sur deux courses au choix par les équipes du World Tour.

Pour cette saison, l’UCI a décidé d’élargir la possibilité d’essai à toutes les catégories d’équipes (continentales pro et continentales, ainsi que les équipes féminines), en plus des 18 formations du World Tour. L’emploi des freins à disque sera supervisé tout au long de l’année dans l’optique de permettre leur autorisation définitive en 2017.

Cela induit que leur utilisation est toujours interdite sur les courses amateurs et les cyclosportives.

Le vélo fait son festival

Le 31e Festival international du voyage à vélo, organisé pour la 31e fois par l’association Cyclo-Camping international, se tiendra à Vincennes (Val-de-Marne), les 16 et 17 janvier 2016. Ce rendez-vous annuel rassemble de nombreux passionnés de voyages et des personnes souhaitant se renseigner sur ce sujet. Cette année, huit séances sont programmées sur deux jours, avec 21 projections de différentes durées.

Nous roulerons ainsi en Inde, en Afrique, en Espagne, en Europe du Nord, au Maghreb, au Canada, aux États-Unis, dans le Massif central

Les films sont suivis d’un débat avec le réalisateur-voyageur. Par ailleurs, de nombreux stands sont installés au centre Sorano, concernant les associations de cyclisme et de voyage, des livres de voyageurs (récits de voyage, guides et cartes…), le matériel de vélo et de camping.

Il y a aussi des « points-rencontres » et des ateliers sur des thèmes pratiques, ainsi que des expositions de photographies. Le samedi 16 et le dimanche 17 janvier, au Centre culturel Georges-Pompidou, 142, rue de Fontenay, Vincennes (94). Site www.cyclo-camping.international/festival. Renseignements au 06 95 98 42 05 ou contact@cyclo-camping.international. Prix : de 4,50 à 5,50 € la séance (gratuit pour les moins de 10 ans). Réservations conseillées.

Les équipes Pro françaises en bonne santé

Avec deux équipes en 1re division et quatre en 2e division, le cyclisme français n’a pas d’équivalent dans le monde. Les sponsors sont fidèles ou sont remplacés à leur départ.

Certes, aucune équipe française ne possède un budget mirobolant comme celui du Team Sky, évalué à plus de 30 millions d’euros, ou ceux de Katusha et de BMC (environ 25 millions d’euros). AG2R La Mondiale arrive loin derrière ce trio avec 14 mil lions d’euros en 2016. Mais le cyclisme hexagonal montre des signes de longévité intéressants. La FDJ et Cofidis lui sont fidèles depuis 1997, un bail ! On pouvait craindre la disparition de deux formations avec le retrait d’Europcar et de BretagneSéché Environnement. Or les sponsors ont été remplacés par Direct Énergie et FortuneoVital Concept. En France, il n’existe pas de mécènes comme le Russe Oleg Tinkov (Tinkoff), le Suisse Andy Rihs (BMC) ou l’Australien Gerry Ryan (GreenEdge, cosponsor d’Orica), de la fortune personnelle desquels dépend l’emploi des coureurs. Même si la pérennité d’une équipe reste aléatoire, le cyclisme français reste solide.

AG2R La Mondiale : un budget de 14 M€

AG2R La Mondiale est la meilleure équipe française de la saison 2015, qu’elle a terminée à la 11e place au classement du World Tour. Son sponsor, un groupe de protection sociale, se frotte les mains : l’équivalent publicitaire (achat d’espaces) que lui a rapporté le cyclisme cette année correspond à 130 millions d’euros, dont 83 millions d’euros pendant le Tour de France. Cela représente une augmentation de 34 % par rapport à 2014 ! L’année prochaine, le budget de l’équipe passera de 13,5 à 14 millions d’euros (dont 70 % consacrés à la masse salariale).

C’est le plus élevé en France. Lorsque le directeur Vincent Lavenu a obtenu de son partenaire une prolongation de leur accord jusqu’en 2018, il s’est empressé de « sécuriser » le contrat de ses talents (Romain Bardet, Alexis Vuillermoz et le jeune (22 ans) Pierre Latour) jusque là. Il sera délesté d’un gros salaire à partir de 2017, puisque Jean-Christophe Péraud aura alors pris sa retraite. Et la rupture à l’amiable du contrat (il lui restait un an) du Colombien Carlos Betancur offre d’ores et déjà une économie substantielle, qui permet d’engager une valeur sûre, Cyril Gautier (d’Europcar ), pour trois saisons. « En 2016, on portera l’effort sur la restructuration de l’encadrement, le management, les entraîneurs », souligne Vincent Lavenu. Ce dernier devient directeur géné ral de l’équipe après avoir engagé un manager général, Philippe Chevallier, et fait passer son groupe d’entraîneurs de deux postes et demi à quatre.

La FDJ cherche un Cosponsor

Le contrat de partenariat entre le loto national et l’équipe cycliste vient à échéance fin 2016. Il sera à coup sûr reconduit (pour quelle durée ?). Si cela n’était pas le cas, il y a longtemps que l’entreprise l’aurait annoncé. Parallèlement, Marc Madiot cherche également un cosponsor qui lui a fait défaut l’an dernier pour pouvoir conserver Nacer Bouhanni, parti chez Cofidis. Durant sa longue histoire commen cée en 1997, la FDJ a eu un seul associé, BigMat, durant la saison 2012. En plus de son budget de 12 millions d’euros, un investis sement supplémentaire paraît donc indispensable pour faire grandir l’équipe autour de Thibaut Pinot dans le World Tour et pour donner à son leader les moyens de viser un jour la victoire au Tour de France.

Direct Énergie remplace Europcar

Une fois de plus, Jean-René Bernaudeau a trouvé un sponsor « à l’arraché » (pour au moins les deux prochaines saisons). Il s’agit de Direct Énergie. Souvenez-vous, il y a cinq ans, de ce sauvetage inespéré de l’équipe lorsque Europcar avait remplacé in extremis Bouygues Telecom. À l’époque, le projet de reprise s’appuyait sur les résultats de Thomas Voeckler. Âgé de 36 ans, l’athlète est aujourd’hui beaucoup moins performant, mais il reste extrêmement populaire auprès du public, tandis que le sprinteur Bryan Coquard joue l’avenir sur sa pointe de vitesse. Ancien sponsor du maillot de l’OM, Direct
Énergie est un fournisseur d’électricité et de gaz naturel qui compte 1,3 million de clients, avec un chiffre d’affaires de 810 millions d’euros. Le financement de l’équipe est tenu secret. Une certitude : Bernaudeau aura moins de moyens qu’en 2015 où son budget total avoisinait 6 millions d’euros. En conséquence, l’effectif passe de 26 à 21 coureurs. « C’est cruel de ne pas pouvoir garder tout le monde, mais au moins l’équipe est sauvée », note Thomas Voeckler, qui a signé pour une saison supplémentaire. Bernaudeau n’a pas cherché à retenir Pierre Rolland (Cannondale) ni Cyril Gautier (AG2R La Mondiale), deux piliers du groupe, deux gros salaires aussi, car il devait alléger la masse salariale. Pour revenir au bercail, Sylvain Chavanel a accepté de diviser de moitié la somme qu’il percevait chez IAM Cycling.

L’équipe Cofidis jusqu'en 2019 !

De toutes les formations françaises, celle de Cofidis a la plus grande visibilité. Au départ du dernier Tour de France, son partenaire, la société de crédit éponyme, a annoncé que l’accord de sponsoring, signé jusqu’en 2016, était repoussé à l’horizon 2019. Trois ans d’un coup, c’est raris sime ! « Il n’y a pas eu [au conseil d’administration] beaucoup de débats, on ne voyait pas les raisons pour lesquelles on arrêterait, explique Thierry Vittu, le directeur des relations humaines et de la communication de Cofidis qui est présent dans le cyclisme depuis 1997. Le groupe se retrouve dans cet investissement qui apporte beaucoup en termes de visibilité et d’humanité, tant en interne qu’en externe. » L’an prochain, le budget sera identique à celui de 2015 : 11 millions d’euros. Recruté pour 2015 et 2016, à raison de 1,35 million d’euros annuel – le plus gros salaire de l’histoire du cyclisme français –, Nacer Bouhanni a resigné jusqu’en 2017. À lui seul, le Tour de France justifie l’investissement dans le cyclisme (retombées médiatiques, caravane, invitations VIP…). Cofidis fructifie également son implantation commerciale en Espagne et en Belgique par le sponsoring de la Vuelta, de Liège-Bastogne-Liège et de la Flèche wallonne, notamment.

Fortuneo pour deux ans au moins

L’équipe dirigée par Emmanuel Hubert a de nouveaux alliés. La Région Bretagne cesse un partenariat devenu trop lourd pour elle en ces temps de restrictions budgétaires, et Séché Environnement, cosponsor, s’en va lui aussi après six années de peloton (d’abord avec sa filiale Saur). L’année prochaine, la formation s’appellera Fortuneo Vital Concept.

Fortuneo est une banque en ligne (320 000 clients), filiale du Crédit Mutuel Arkea, et Vital Concept une société bretonne spécialisée dans la vente à distance pour le monde agricole (28 000 clients). Installés en Bretagne, ces deux partenaires se sont engagés jusqu’à fin 2018. Leur investissement financier n’a pas été rendu public. Fortuneo est apparu sur les cuissards en juin 2014, notamment pour un test (concluant) durant le Tour de France. « Notre objectif, en devenant sponsor en titre, est d’accroître notre notoriété, tant en France qu’en Belgique, à travers plus de visibilité, bien entendu, mais aussi cette chaleur et cette proximité qu’incarne une équipe cycliste », souligne Ronan Le Moal, directeur général du Crédit Mutuel Arkea.

Depuis avril dernier, l’équipe court en Belgique avec le logo de la succursale belge Fortuneo Bank. Quant à Patrice Étienne, PDG et fondateur de Vital Concept, il veut à son tour s’implanter en Belgique, ainsi qu’en Allemagne. « Il y avait une logique à nous associer à une équipe à résonance internationale », explique-t-il.

En retour, les coureurs devront être plus performants à l’étranger.

Nouveaux sponsors pour Marseille et Auber

À partir du 1er janvier, l’équipe Marseille 13 KTM se nommera Delko Marseille Pro vence KTM. L’arrivée de Delko, marque d’un réseau de garages automobiles, qui s’est engagé pour deux ans, lui permet d’accéder à la 2e division. L’effectif passe de 11 à 16 coureurs. Du côté d’Aubervilliers , sans rouler sur l’or, on aura aussi des moyens accrus (près de 500 000 € à répartir sur les deux prochaines années), grâce à un accord avec une entreprise de travaux publics, HP BTP. L’équipe s’appellera HP BTP Auber93.

Albi accueillera les Championnats du Monde Masters en 2017

La ville d’Albi, dans le Tarn, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, accueillera pour la première fois en France le Championnat du monde Masters de cyclisme de 2017. Cet événement se déroulera entre le 31août et le 3septembre 2017. Près de 2 500cyclosportifs, venus du monde entier, sont attendus pour disputer les différents titres de champions du monde sur route
et en contre-la-montre. Deux parcours de 155 km (avec 1 500 m de dénivelé) et 100 km sont prévus et le circuit de contre-la-montre aura une distance de 22,4 km.

Tour de France 2016 : Il y en aura pourtout le monde !

Sur le prochain Tour de France, dont le tracé a été communiqué le 20 octobre, les grimpeurs et les sprinteurs vont être gâtés sans que
les rouleurs ne soient oubliés. Décryptage d’une course qui devrait faire la part belle aux attaquants.

« Forçats de la route »

Non, le cyclisme n’a pas plus d’un Tour dans sa Manche ! Pour la première fois, le départ sera donné de ce département normand, attaché à un fameux épisode de la Grande
Boucle. C’est en effet à Coutances que le grand reporter Albert Londres avait fondé son texte sur le coup de gueule des frères Pélissier, à propos de la condition du coureur du Tour de France, en 1924. Influencé par un récent reportage au bagne de Cayenne, Albert Londres avait écrit un article dans Le Petit Parisien intitulé « Les forçats de la route », une expression devenue célèbre. André Greipel (Lotto Soudal) est quant à lui bien plus détendu que les Pélissier ! « Je suis super heureux que, dès le premier jour, il y ait des possibilités pour les sprinteurs de gagner et de prendre le maillot jaune », explique l’Allemand, vainqueur de quatre étapes en 2015.

Cavendish a été entendu !

L’an dernier, Mark Cavendish (Etixx Quick Step) s’était plaint des trop rares opportunités offertes aux sprinteurs. Avec son nouveau maillot de l’équipe Dimension Data, le Britannique sera servi, l’été prochain, avec huit « vraies » occasions d’enrichir son palmarès (déjà garni de vingt-six victoires d’étapes sur le Tour), à Utah Beach en Norman die à Angers, à Limoges, à Montauban, à Montpellier, à Villars-les-Dombes à Berne (Suisse) et sur les Champs-Élysées à Paris. Le « Cav » est déjà tout excité par ces challenges et confie « arriver jusqu’à Paris, ramener un ticket va être compliqué. J’ai hâte d’être à l’an prochain, j’ai vraiment envie d’y participer ! »